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Avec près de 80% de son volume dédié aux prêts immobiliers, le Crédit Mutuel est un acteur devenu incontournable lorsqu’il s’agit d’un investissement privé ou professionnel, dans l'immobilier. Sont-ils plus souple que les autres banques ? Sans doute, puisqu’ils investissent sur la jeunesse, un créneau où certains sont frileux. Banque de sociétaires, elle se veut proche de ses clients et fait ce qu'il faut pour les fidéliser. Cela passe évidemment par le crédit immobilier, secteur où ils sont capables de réels efforts, surtout en ce qui concerne les jeunes acquéreur, comme nous le dit Vincent Boschi, directeur du Crédit Mutuel de Six-Fours : « Nous sommes très proche de notre clientèle jeune, qui a souvent peu d’apport. Pour eux, nous essayons donc de trouver des solutions, car c’est notre clientèle de demain. C’est de notre part, une démarche naturelle ».
Mais revenons à notre sujet, grâce à notre spécialiste du jour.

Vincent Boschi, quels est la tendance actuelle sur les crédits immobiliers ? Quels taux peut-on obtenir actuellement ?

Vincent Boschi : En 2013, les taux sont restés très bas et favorisent l’investissement immobilier. Entre le début et la fin de l’année, ils sont passés de 3,2 à 2%. Cette situation favorable continue en 2014. Ainsi, à l’heure actuelle, on peut obtenir, chez nous, un prêt à 3% sur 15 ans en taux fixe. C’est vraiment très bien et cela confirme le fait que c’est le moment d’acheter.

Y-a-t-il des bons dossiers et des mauvais dossiers ? Quel est le profil minimum pour obtenir un crédit immobilier ?

Vincent Boschi : Il n’y a pas réellement de bons et de mauvais dossiers. Au Crédit Mutuel, nous n’avons pas de directives particulières par rapport à un pourcentage d’apport, alors tous les dossiers sont examinés. Cette politique nous permet d’être proche de la clientèle jeune, comme je vous le disais. Ils n’ont pas souvent d’apport et c’est logique, alors nous nous adaptons.

Comment préparer au mieux son dossier,
avant d’aller voir son banquier ?

Vincent Boschi : En fait, il faut le préparer longtemps à l’avance. La mauvaise méthode est de signer un compromis sans connaitre ses possibilités d’emprunt. Il faut d’abord essayer de prouver pendant quelques années, que l’on a une capacité d’épargne. Pour le banquier, cela veut dire que l’on sait maitriser son budget et que l’on a donc une capacité de remboursement. Faire un plan ou un compte d’épargne logement est la meilleure façon de s'y prendre.

Quelles sont les principales raisons de refus des dossiers ?

Vincent Boschi : Un taux d’endettement trop fort ou un revenu disponible insuffisant, par rapport au train de vie du client.

Combien de crédit avez-vous accordés en 2013, comment s'annonce 2014 en comparaison ? ?

Vincent Boschi : En 2012, nous avions réalisés +23% de prêts et en 2013, +10%. 2014 devrait être plus calme. La tendance est à la stagnation, mais nous y verrons plus clair à la fin de l’été. Concernant les volumes, la situation géographique nous favorise. Alors qu’à St Etienne, le volume des transactions a baissé de 10%, il n’a baissé que de 3,2% à Toulon.

Quels conseils pourriez-vous donner à quelqu’un
qui veut faire un premier achat ?

Vincent Boschi : Il faut aller voir son banquier qui vous dira quel montant vous pouvez emprunter et savoir aussi si vous pouvez bénéficier d’un prêt à taux 0. Cela vous guidera dans vos choix d’achat, puisque vous aurez un budget.

Que pourriez-vous nous dire pour conclure ? ?

Vincent Boschi : Au Crédit Mutuel, notre publicité naturelle est faite grâce à nos conditions attractives et à nos clients. Le bouche à oreilles marche très bien ! C’est plus naturel qu’une politique agressive. Nous essayons de faire connaitre notre fonctionnement et le mutualisme. C’est notre force et c’est une réalité de terrain qui nous permet d’être une banque à part. Chez nous, le prêt immobilier rentre dans une offre globale.
Coté marché immobilier, l’ancien est favorable et le neuf plus difficile. La loi Duflot n’apporte pas les avantages des anciennes mesures. C’est un marché qui ne se développe pas assez, notamment à Six-Fours. Pour terminer, je dirai que nous avons aussi des offres pour les professionnels, mais ça pourrais être l’objet d’une prochaine rencontre, puisque là aussi, nous sommes actifs et biens placés…